dimanche 19 août 2012

concaténation

Où l'on découvre qu'un fil relie parfois les intuitions...
Le duo Nina O après un florilège de chansons populaires dans des langues étrangères se mit à chanter la seule chanson en français de leur tour de chant : "Paris Jadis"



Je reconnus immédiatement cette très belle chanson à l'air entraînant sans pourtant pouvoir lui attribuer un compositeur. Le duo Nina O me le donna : Jean-Roger Caussimon et Philippe Sarde.
Je partais du concert en sifflotant l'air, le gardant dans la tête comme une ritournelle prégnante. J'adore cette chanson qui, tout en jouant des codes de la chanson des rues réussit à en inventer une tout aussi captivante. Tous les codes de la chanson populaire sont là et cela fonctionne bien, l'écriture de Caussimon y est remarquable, touchante et bien référencée.
Mais là où l'on rejoint les intérêts de notre blog c'est que, alors que je cherchais les paroles de la chanson "Paris Jadis" je tombais sur le générique du film de Bertrand Tavernier " Des enfants gâtés" sur Youtube et en le visionnant je tombais de ma chaise... je vous laisse tomber de la vôtre...

Les vues de Nanterre et de Paris en construction sont passionnantes et très informatives ! Je voulais en savoir plus sur ce film... je me procurais donc le DVD (magie d'internet !)
Le film raconte une histoire qui, si elle n'évoque pas directement l'architecture, en parle d'une manière un rien biaisée. Un écrivain s'installe dans un immeuble pour pouvoir loin de sa vie de famille finir d'écrire tranquillement son scénario (miroir de Tavernier sans doute...) mais à peine installé sa tranquillité est bouleversée par un comité de défense des locataires qui tente d'obtenir gain de cause sur les abus du propriétaire... L'écrivain prend alors le parti du comité et tombe forcément amoureux de l'une des locataires... On a donc l'histoire d'amour, la politique autogérée, un cinéma qui se veut engagé. Tout cela est bien un film des années 70.
Nous nous contenterons de dire que cela est plaisant, bien joué et que la présence de Piccoli et de Christine Pascal (absolument lumineuse) font les plaisirs de ce film. Mais nous pouvons aussi parfois nous réjouir des lieux de tournage.
Il ne faudra pas manquer, si l'occasion vous en est donnée, de voir ou revoir ce film de Bertrand Tavernier car, au-delà de ce qui constitue notre centre d'intérêt, il y est question malheureusement d'une actualité encore bien trop présente : le droit au logement.
Et puis, si le duo Nina O passe près de chez vous, ne les manquez pas non plus ! Ils savent avec humour, justesse et simplicité réveiller le piano à bretelles.