lundi 4 avril 2011

Les églises sont modernes (parfois) 1

Une petite sélection d'Art Sacré du vingtième siècle.
Toujours aussi passionnant de voir comment les architectes se sont débrouillés avec ce programme.
D'abord quelques cartes postales de Ronchamp ; on retrouvera là tout le vocabulaire de Le Corbusier dont nous avons déjà largement discuté.
Mais quand c'est beau...


Depuis l'extérieur, nous sommes ici devant l'angle parfaitement sexué. (Il me semble.)
Là encore le noir et blanc magnifie les formes et permet une lecture superbe des qualités des surfaces. Du grain, du lisse, du blanc, du gris, du noir.
On pourrait regretter la coupe un peu dure de l'image sur la gauche. Il s'agit d'une édition de la Société Immobilière du Haut, expédiée en 1957.
Chez le même éditeur :


Voici l'autel extérieur. Comment encore chanter l'extraordinaire travail des formes ? Comment le plein de l'autel se joue du vide du Tabernacle et comment le photographe habilement remet une ouverture sur la gauche en laissant poindre le petit talus sombre. Remarquable point de vue.
Là aussi la matière du crépi fait merveille.
On note aussi la bande blanche en bas de la carte postale qui indique un format photographique particulier. Alan ou encore Sylvain pourront sans doute nous aider sur cette particularité.
Une prise de vue au 6X9 ?
Cette carte n'est pas datée mais indique bien Le Corbusier comme architecte.
Un peu de couleurs :


La carte postale Combier nous montre le Grand Portail qui est un dessin sur émail de Le Corbusier. Nous avons reconnu. Prenez le temps de regarder le dessin incroyable de la poignée de la porte...
Le génie est toujours là où on l'attend le moins.
Une carte postale Combier datée de 1973 et qui elle aussi nomme l'architecte.
Entrons :


N'est-ce pas le dépouillement ultime mêlé d'une des plus grandes réflexions sur la lumière et son pouvoir dramatique ?
Du haut arrosant la petite chapelle ouest, la lumière ne fait rien moins que d'inventer ce petit lieu de recueillement. Une marche fait l'espace du sacré, un crépi fait chanter la lumière, un cube reçoit les ustensiles du culte.
Même le calme de la petite nappe est émouvant.
Il s'agit là encore d'une édition Combier qui ne donne pas le nom du photographe mais bien celui de Le Corbusier. Nous sommes en 1965.
S'il est indéniable que Ronchamp est une sculpture pénétrable et photogénique, on peut tout autant reconnaître une fois de plus ici, un travail photographique et éditorial réalisé par les éditeurs de grand talent.


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