mercredi 1 septembre 2010

c'est vert autour

Deux belles cartes postales pour deux beaux programmes.
Le premier nous en avons déjà parlé ici.


Il s'agit du quartier du Palais à Créteil avec les immeubles que nous devons à l'architecte Monsieur Grandval.
Les deux photographies l'une sur l'autre sont dues également à un photographe connu ici Monsieur Rolf Walter. Il semble qu'il ait mis l'accent sur l'espace entre les tours démontrant ainsi leur inscription dans un parc, une zone verte que les immeubles eux-mêmes devaient compléter de leur verdure par des balcons débordant de plantations, rêve malheureusement resté sans suite. Mais finalement cette nudité loin d'être un problème a fait l'image de cet ensemble et nous permet de regarder le toujours très beau dessin des garde-corps qui constituent l'essentiel de la silhouette des tours.
Le terme "les choux" écrit en gros prouve que celui-ci est devenu essentiel et une manière de reconnaissance de ce quartier.
La carte postale fut expédiée en 1980.
d'un autre type architectural :


Nous sommes à Nanterre devant l'ensemble Central Park grâce aux éditions Abeille-Carte pour Lyna dont la photographie est de Monsieur J.E. Pinet.
Son point de vue est curieux, nous situant dans une petite allée comme fermée par la barre. Il place au premier plan un lampadaire boulle et encadre son sujet dans les deux conifères. Au fond l'incroyable façade s'érige forte et puissante.
A gauche de l'image une construction en train de se faire et à droite, il me semble bien reconnaître un tout petit bout de l'école d'architecture que nous avions visée ici.
Donc voyons où nous pourrions être sur un plan :


On reconnaît si je ne me trompe les deux arbres ayant considérablement grandi.
Mais pourquoi Monsieur Pinet a-t-il choisi cet endroit pour représenter ce Central Park ? Besoin d'un recul simple à obtenir ? Cheminement dû à d'autres images produites un peu au hasard de la chasse photographique pour l'éditeur ?
"Dis donc Coco, tu prends l'appareil et tu me tires le portrait du nouveau Nanterre. Prends tout ce que tu trouves, on triera à ton retour. Prends la moto c'est plus simple..."
Je peux en effet imaginer que l'ensemble des photographies et des cartes postales Lyna de ce quartier furent toutes prises le même jour lors d'une seule séance. Serait-il envisageable de recréer le parcours du photographe point par point ?
Est-ce la moto de Monsieur Pinet au premier plan et pourquoi cette sensation d'être un peu en hauteur ?
Pour moi en tout cas ce Central park est une bien belle chose. Sa dureté d'image laisse à ceux qui regardent l'impression d'un bâtiment très ouvert finalement. Des balcons parfois en retrait, parfois en avancement jouent sur la façade au rythme également des ouvertures horizontales et verticales.
Des petits détails comme de minuscules avancées au bout des fenêtres, des jardinières accrochées en saillie, tout cela dénote un vrai travail de volumétrie.
Par exemple ici ou ici :



Mais je ne trouve pas le nom de l'architecte. Une association dynamique de résidents vous en dira plus sur l'art de vivre à Central Park, nom d'ailleurs dont il faudra également retrouver l'origine car tout de même nous sommes un peu loin de New York. Il faut noter que sur la carte postale l'éditeur orthographie Parc avec un K et que l'association préfère le C !

4 commentaires:

Adam a dit…

La carte postale des Choux est magnifique!

Anonyme a dit…

..Tiens ça me fait penser que dans Série Noire, le film de Corneau, le terrain vague avec Deware et Marie Trintingnant, on voit les choix au fond du cadre. Créteil était en finition, 1977. d'ailleurs Corneau avait filmé dans "le choix des armes",Yves Montand à la Cité des 4000...
...architecture quand tu nous tiens.

Julien

Olivier Giraud a dit…

Jean Etienne Pinet qui doit avoir soinxante ans passés aujourdhui, était un ami à moi. Je peux attester qu'il n'a certainement pas circulé en moto, mais à l'époque en minibus Combi Volkswagen. Si je retrouve un jour sa trace je ne manquerai pas de quérir auprès de lui des réponses à vos questions.

Liaudet David a dit…

Merci Olivier Giraud, j'aimerais beaucoup lui parler en effet et comprendre un peu mieux l'acte photographique derrière son remarquable travail. Si vous avez une piste...
Bien à vous.
David Liaudet