mercredi 23 décembre 2009

j'ai mis une croix



C'est bien calme et le pêcheur bien couvert tâte le goujon.
Le petit étang joue au grand espace, à la montagne, au monde sauvage.
Les pierres posées là par les pelleteuses parisiennes se sont recouvertes de mousse et de lichen comme partout ailleurs et laissent croire à leur pérennité.
Un club de pêcheurs aura jeté là quelques alevins frétillants.
Les gamins passent parfois là sur le chemin de bitume rose et mi-amusés mi-sérieux demandent si ça mord.
Oui ça mord.



Quand on se promène au bord de l'eau, comme tout est beau.
Les tours neuves des Ulis se prolongent à l'exact dans le reflet de ce que la carte postale ose nommer le lac.
A peine une onde soulevée par la bise du matin frais.
Pourtant une croix brutale et appuyée grave un mur des tours. C'est Marcelle qui souhaite à papa que sa diarrhée aille mieux...
Oui.



Pour en savoir un peu plus sur les Ulis, tout en ne sachant pas bien qui a dessiné les tours, allez ici.

hier, l'Espagne jour et nuit

Hier j'avais décidé de vous montrer ça :

édition RCJ

un détail

Nous sommes à la Playa de Aro sur la Costa Brava en 1973.
J'avais aimé tout de suite cette carte postale qui allie un bâtiment superbe au coin de la rue, une ambiance jour et nuit juxtaposée et un logo de bar le Aro's superbe.
Mais hier j'étais déçu.
Impossible de trouver quoi que ce soit sur cette construction qui pourtant est remarquable. La vue satellite nous laisse mieux comprendre la complexité du volume et sa richesse.
Mais pourquoi est-il si souvent difficile de trouver les noms des architectes espagnols ?
Je n'ai que rarement de difficultés à trouver des informations sur l'Allemagne ou l'Italie mais l'Espagne...
Pourtant, il y a là une particularité, une originalité qui ne peut être anonyme...
Alors de dépit, hier, je n'ai rien publié.
Aujourd'hui vous voyez. Et certainement qu'un ou une fidèle lectrice, lecteur espagnol viendra à mon secours.
Google Earth nous permet aussi de constater une transformation de la façade.
N'auriez-vous pas envie là, sous l'ombre des pins, à l'écoute d'une radio grésillante, de boire un verre en rêvant aux Torres Blancas de Madrid ?




tous les balcons

Voici longtemps que mon œil glisse sur cette carte postale de Strasbourg-Meinau :

Si toutes les cartes postales avaient cette qualité...
Nous sommes plus précisément à la Cité de la Canardière, dans l'allée Schach.
Les pieds sur la plate-bande pas encore plantée le photographe dessine une belle perspective laissant bien filer le bâtiment à sa gauche et installant à jamais les deux dames dans la limite du cadre. Un pied chaussé n'a pas eu de chance et seul dépasse.
Il vient juste de pleuvoir, les flaques nous le disent mais sans trop de gravité car déjà la petite fille accroupie joue avec la limite de l'ombre et du soleil. Elle est surveillée par les deux dames en blouse.



Puis le trottoir ensoleillé où se garent les autos. Beaucoup de 403 Peugeot, une 4Cv Renault et tutti quanti.
Les arbustes bien maigrelets doivent aujourd'hui donner beaucoup d'ombre et faire une belle allée ombragée.
En face une tour un peu courte et pataude offre une dégringolade de balcons sur lesquels les habitants font sécher leur linge, rangent les vélos, jardinent des barquettes de géranium.
Tous les balcons :






Aujourd'hui l'Allée Schach s'appelle Avenue de Normandie...
Et les balcons sont toujours pleins des indispensables encombrants. Et les platanes, oui, ont grandi et dans l'avenue vide les nouvelles autos s'accrochent toujours au trottoir. Des peintures pastel croient réjouir les volumes.
Qui a connu ce changement de nom de rue et a vu son adresse se transformer ainsi en continuant d'y habiter aujourd'hui encore ?
Il y a bien quarante ans maintenant...

La carte postale est une édition La Cigogne en photographie véritable, non datée et non expédiée.