vendredi 1 mai 2009

Sens Oblique, les dossiers


Il fallait bien s'y mettre.
Alors voilà.
J'ai mis au point les dossiers pour la demande de classement au titre des Monuments Historiques du supermarché de Sens dessiné par Monsieur Claude Parent.
J'imprime, je fais des tirages des photographies, je trouve grâce à Monsieur Leroy de beaux textes de l'architecte, je photocopie avec ma superbe imprimante.
J'ai choisi le vert, couleur de l'espoir.
Bref je suis au travail.
Ne me reste finalement plus qu'à les relier avec une de ces spirales en plastiques et hop ! à la boîte aux lettres !
Ah... C'est bon quand on est au travail...
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le coffrage est un art


Il y a peu dans un article j'évoquais quelques soucoupes volantes.
Celles que nous aimons voir dans nos paysages, posées sans concession, brutalement.
Je vous avais alors déjà montré la salle omnisport de Saint-Nazaire.
Voici une nouvelle carte postale qui la représente.
c'est :
inouï
somptueux
sensationnel
bétonné
dessiné
gros
cryptique
défensif
pénétrable
ironique
solide
lourd
puissant
moulé
culotté
utopique
construit
rétro-futur
totalement génial.
Lorsque je vois de telles formes, comme Sainte Bernadette du Banlay, l'église de Firminy, celle de Royan, je pense souvent aux ouvriers coffreurs. Ceux qui fabriquent, en bois et aujourd'hui dans un matériau spécial dont je ne connais rien les formes inverses pour le moulage de ces bâtiments. N'oublions jamais cela : ce type de construction existe d'abord en creux et en bois. Ils sont moulés. mais comment font-ils pour parcelliser ce moulage ?
Il s'agit d'une carte postale Jos expédiée en 1978.
Les architectes sont Messieurs Vissuzaine, Longuet et Rivière. Merci Messieurs.
N'oubliez pas de lire ou de relire l'article du 14 mars 2009.

la Grande Motte en montage



Voilà qui est mieux !
Désolé Monsieur Parent mais j'aime la Grande Motte !
Ici deux vues intéressantes nous montrent la progression du chantier.
La première carte postale, malheureusement non datée nous montre bien les deux pyramides un peu esseulées sur le nouveau port. Entre les deux le chantier d'une troisième. La ville derrière n'est pas encore posée sur la plaine marécageuse et cela devait être bien particulier de se promener à ce moment-là de la création d'une ville. C'est vraiment étrange...
Il s'agit d'une édition"SL".
La correspondante nous dit qu'elle s'est baignée et conseille à tout le monde de venir. Peut-être, a-t-elle acheté sur plan, un magnifique appartement qu'elle occupe encore aujourd'hui.




L'autre carte postale est une édition Yvon imprimée chez le grand Draeger. On sait le nom du photographe aérien Monsieur Alain Perceval. Si celui-ci se sépare de son fonds photographique qu'il m'appelle ! Il a exercé un bien beau métier oui ! je crois que nous avons déjà eu affaire à lui.
Regardons et nous voyons que le chantier a bien avancé même si la Grande Motte n'est pas encore achevée. On peut voir à droite le chantier de l'hôtel Frantel.
Il semble régner déjà une belle activité où devaient se mêler les ouvriers du chantier, les baigneurs et les propriétaires de bateaux. Cette carte fut expédiée en 1973.
Mais pourquoi n'a-t-on pas confié un tel chantier à Monsieur Parent ?

Horst Hinde, à la rigueur


Bon.
C'est beau.
C'est un peu Mies van der Rohe, un peu mur rideau à la Prouvé, un peu ennuyeux aussi.
Le classicisme sobre d'une grille parfaite. C'est parfait oui.
Les alentours se reflètent sur la façade à gauche. Donc ça s'intègre, c'est intègre. Pas de fantaisie, pas de coup de crayon qui dérape, l'équerre, la règle et zip ! sur la feuille. Je le répète c'est beau.
C'est fumé, marron, c'est sobre.
La rigueur je vous dis la rigueur.
Cela doit être parfaitement fini, impeccable : le choix des aciers, des verres et des peintures. C'est sérieux quoi.
Parfois ça m'emmerde...
C'est une architecture de Monsieur Horst Hinde construite en 1961.
C'est le "landtag von Baden-Württemberg".
C'est une carte postale Krüger expédiée en 1967.

la tour Perret encore


Deux très belles images de la Tour Perret que nous avons déjà vue sur ce blog.
Donc pas de l'inédit mais quand c'est beau et haut c'est bon à prendre.
J'aime tout particulièrement celle avec les escaliers de la gare je crois. J'aime ce point de vue avec la cathédrale au loin et le beau dessin des escaliers en béton qui semblent nous inventer à l'ascension de la tour. Il s'agit d'une carte postale "La Cigogne" qui nous donne le nom de l'architecte (Tour Perret) et qui fut expédiée le 7 juin 1954. Tout de même...


L'autre carte un peu abîmée, nous parle du "gratte-ciel" !
Elle est une édition Glatigny et fut expédiée le 10 août 1956. Le point de vue ici nous permet de juger de l'implantation de l'édifice. Une nouvelle fois, on peut admirer la qualité du tirage noir et blanc de ces deux images. Le dégradé du ciel picard est superbe.