jeudi 9 avril 2009

bien joué

Mais je vois que vous avez bien joué...
Je vous donne les réponses par ordre d'apparition :
Monsieur Jean Balladur, qui nous offrit bien loin de là la magnifique Grande Motte. Ici des logements rue de l'Ouest 75014 1968-1970. Il ne faut pas oublier de regarder les grilles et les volumes sculptures dans la cours : des must.
Puis voici Monsieur Zehrfuss et sa Tour Super-Montparnasse (où suis-je allé cherché le guerrier gaulois ?) rue Georges Pitard 75015 1966-1969. Une construction vraiment forte et puissante à la limite autoritaire : euh... j'adore.
L'immeuble à la façade moulée est l'hôtel Fouquet's Barrière par Monsieur Edouard François en 2006. Normalement mon dégoût pour toute tentative de fondre une construction dans un paysage devrait me faire bannir cette construction mais il faut avouer que c'est à la fois parfaitement fort d'un point de vue symbolique, curieux d'un point de vue constructif et irréel et ironique même d'un pont de vue conceptuel. Et surtout est remarquable la qualité des matériaux. Les huisseries de métal découpées dans la façade et raboutées sont remarquables.
Que photographie Sylvain ? Eh bien rien moins que le paquebot de Monsieur Pierre Patout boulevard victor 75015 en 1934.
On passe sous des rails et on trouve le Grand Pavois de Monsieur Fayeton et de Monsieur Herbert (1968) . J'étais tombé dessus un jour et je ne l'avais pas oublié. Je voulais le revoir. C'est jouissif. Il ne faut pas oublier de regarder à son pied il y a de nombreuses choses aussi à regarder : allez-y.
Thomas T qui donne sa langue au chat est comme nous... il ne sait pas ! Impossible de trouver le nom de cet architecte pour cette Tour Orphée absolument magnifique. On est rue Balard. Alors si vous trouvez un cadeau !
Surtout allez le voir et entrez dans le hall. C'est magnifique. C'est une barre blanche en courbe très sculptée et maritime aux balcons filant en façade. D'une blancheur radieuse. La salle des boites aux lettres, les plafonds aux œufs de plâtre, les marbres qui font sièges nous plongent dans une ambiance très seventies. On croit que Jean-Paul Belmondo va sortir de l'ascenseur avec Régine à son bras.
Alors notre guide d'architecture Paris 1900-2008 du Pavillon de l'Arsenal n'est pas parfait. Il a des manques comme celui-ci mais je le traîne depuis 4 jours dans mon sac, je fais des parcours et je n'arrête pas de me réjouir de sa densité, de sa justesse et de l'envie qu'il donne d'aller au pied des bâtiments. Bravo à son auteur Monsieur Eric Lapierre.
J'allais oublier et cela serait vraiment dommage l'immeuble de logements et la bibliothèque de Messieurs Proux et Jallat. Là c'est exactement ce que j'aime. C'est l'héritage de le Corbusier, c'est brutal et sculptural, c'est volumétrique, c'est un brin lyrique avec un béton plissé. C'est rythmé et c'est lisible dans ses fonctions. Je suis passé à côté je ne sais combien de fois en passant sur la dalle de Beaugrenelle que j'aime tant. Sylvain me proposa de passer dessous. Tiens ! pourquoi pas ! C'est un des lieux les plus étranges de Paris... Et en sortant Paf ! cet immeuble dont l'escalier magistral joue avec la cheminée de la chaufferie. Somptueux. C'est de 1968-1970. Et c'est dans le guide. Oui vraiment merci Monsieur Lapierre.