mardi 10 février 2009

je suis à Brasilia


Ce matin je me suis levé de bonne heure.
Il faut dire qu'hier soir j'ai pu découvrir Brasilia de nuit et que cette vision rêvée pendant longtemps m'est apparue enfin après un très long vol et un atterrissage tardif. Depuis la vitre du taxi, j'ai pu voir rapidement l'objet de ce désir lointain et m'assurer ainsi que, oui j'étais enfin à Brasilia.
Épuisé mais heureux j'avais hâte de rejoindre la ville. La nuit fut donc courte et ce matin sous une lumière un peu étrange et mystérieuse, j'ai pu comparer ma vision nocturne avec celle de ce matin radieux.
C'est assez curieux de voir comme les formes changent et comme soudain l'architecture semble beaucoup plus affirmer ses références à des objets du quotidien. Oscar Niemeyer a dû assembler ses idées formelles sur la table de sa cuisine. Le paysage reste sublime malgré ma difficulté à lire enfin cette architecture de visu et de ne pouvoir me détacher de cet aspect très domestique. Je n'avais jamais vu non plus la référence à Matisse sur mes nombreuses cartes postales et dans mes lectures. L'inscription en très gros caractères du nom du peintre sur les deux tours centrales est certainement un hommage tardif de l'architecte pour le peintre dont la ligne n'est pas si éloignée que ça de celle de l'architecte. (à moins que ce ne soit le contraire)
Mais je suis là sous le ciel bleu de Brasilia. Enfin je saisis le vide sous les pieds de Jean-Paul Belmondo dans le magnifique film de De Broca l'homme de Rio. J'ai dû voir ce film une bonne dizaine de fois, tout autant que les aventuriers de l'Arche perdue pour lequel Spielberg reconnaît une influence directe.
Dire que dès ce soir je reprends l'avion pour Chandigarh... 
 

La carte postale est une édition Mercator envoyée en 1981 par François et Roselyne. Ils ont vu eux, ils ont vu...