dimanche 21 septembre 2008

mer et montagne


Je vous montre rarement des cartes postales de bâtiments si anciens. Mais Mallet-Stevens mérite bien de figurer dans ce blog pas trop loin de Dudok. Regardez ce beau bâtiment qui joue des décrochements art déco, regardez comme ce genre a perduré longtemps. Aujourd'hui la Pergola de Saint-Jean-de-Luz est défigurée par l'ajout de deux niveaux supplémentaires que l'on doit aux promoteurs canailles. Je ne sais pas exactement quand cette transformation a eu lieu mais la carte fut envoyée en 1950. Il est aussi possible que la carte soit plus ancienne que son envoi le laisse croire. Alors une fois de plus la carte postale me permet de découvrir et en même temps de regretter. La carte postale est une édition Cap titrée " La Pergola et l'Hôtel Atlantic vus de la plage". C'est une Real-Photo qui fut détachée d'un carnet.

faire le plein par le trou




Du Forum des Halles de Vasconi et Pencreac'h que j'aime, j'aime surtout le trou. Et encore plus le trou béant dans Paris avant la fin des travaux, le trou du Western incroyable de Marco Ferreri "Touche pas à la femme blanche". Ce film est inconcevable. Il vous faudra le voir si cela n'est encore fait. On peut y voir des scènes de western donc dans le Paris en travaux. C'est inouï. Joachim saura mieux que moi vous en donner un commentaire circonstancié et une critique avisée.
Pour ce qui est de la carte postale, je ne pense pas qu'il existe d'édition du trou lui-même mais il existe de nombreuses vues du Forum et c'est heureux car il sera donc détruit un jour prochain. Soyons patient, c'est l'Arlésienne architecturale. Et ne soyons pas trop pressé car ce qui nous attend n'a pas l'air bien fameux. Une canopé nous dit-on. Les mots... tout de même c'est fort...
Voici trois cartes achetées ce week-end. Trois cartes qui nous offrent un regard vers le trou et les arcades commerciales qui le constituent comme une architecture. Les photographes des éditions Chantal se sont concentrés sur les boudins de verrières aux arcades laquées de blanc et sur le petit promontoire balcon en béton offrant une vue sur... le trou. A peine voit-on le magnifique escalier de marbre blanc qui permet de descendre et de remonter (si,si) dans ce... trou. Les deux cartes donnent bien le nom des architectes, l'une fut expédiée en 1986 l'autre en 2003.
La carte postale éditée par Yvon est bien plus rare et nous propose le point de vue depuis la galerie vitrée. On est au second niveau, le trou est en bas. On admirera le choix judicieux des appliques boules parfaitement laides. Tout cela tient de la véranda, de la jardinerie de supermarché, d'un Beaubourg raté mais en même temps c'est bourré de bonnes intentions dont l'enfer est pavé... Lumières, transparence, espace et chic pompidolien. Cela devait être l'un des lieux les plus chics de Paris, c'est devenu l'un des plus populaires. Et alors n'est-ce pas là un signe d'une certaine réussite ?
En attendant l'avenir de cet endroit pour lequel j'ai réalisé une campagne stéréoscopique, L'album "Encore" de Klaus Nomi tourne sur ma platine Saba. Une époque.