mardi 2 septembre 2008

la Normandie de Monsieur Lopez architecte





Mes amis me connaissent bien. Ils me le prouvent en m'envoyant cette carte postale du Casino de Saint Valéry en Caux, œuvre de Monsieur Lopez architecte à Paris, ça c'est la carte postale qui nous le dit. En photographie véritable, elle est éditée par la Cigogne. Le bâtiment est une juxtaposition de petits volumes plats jouant entre façades occultées et transparence. Assez représentatif d'un modernisme des années cinquante, c'est assez plaisant, sans extravagance. On devine un travail sur les contrastes des matériaux, pierre, béton et métal. L'image accuse les horizontales, en un deux tiers un tiers que le ciel partage. Les amateurs d'automobiles apprécieront la belle DS, la 4cv Renault et la 203 Peugeot en une version décapotable. Mes amis m'écrivent :
Cher David, madame fait de la mécanique, il devait manquer un peu d'eau dans le radiateur de sa 4cv, quant à monsieur il semble qu'il soit sur l'eau, petit triangle blanc au loin, les conditions sont excellentes, c'est un temps de demoiselles ! Et la DS qui trône.
Mais nom de Dieu comment faire de la photographie véritable ? Le radiateur fut longtemps un point faible.

Il semble que mes amis ont oublié que le moteur donc le radiateur de la 4cv Renault étaient situés à l'arrière ! La jeune femme doit sûrement chercher le siège Lafuma en tube et toile dont le design est si parfait. (Il faudra faire une histoire du design de camping dans laquelle cette marque française aura une place majeure et méritée.)
Pour revenir à l'architecture voici deux autres bâtiments de l'architecte Lopez. Et toujours à Saint Valéry en Caux la place de l'Hôtel de ville. C'est sobre, un peu discret voire fade. La carte postale est une édition Gaby pour Artaud en couleurs naturelles et là on n'y croit pas une seconde !! Puis toujours à Saint Valéry en Caux l'église Notre Dame du Bon Port. La carte postale nous indique bien que Monsieur Lopez est l'architecte et même qu'il est grand prix de Rome. Eh bien... Comme quoi... J'ai visité cette église et il faut le dire c'est assez raté. Le volume est pataud, lourd et écrasé comme sous le poids d'un toit d'ardoise sur-dimensionné. Pas d'élancement, et étrangement les vitraux en grandes surfaces procurent à l'extérieur une occultation insupportable. Je dirais, et j'en suis désolé pour une église que l'ensemble à le cul entre deux chaises. Cela ne prend pas partie ni pour une vision traditionnelle qui peut être parfois intéressante, ni pour une vraie audace moderne. Non vraiment c'est moche. Les vitraux suivent la tendance.
A noter que la carte postale de l'intérieur de l'église éditée par Combier Nomme l'architecte LUpez ! Il semble donc que l'architecte a eu la reconstruction et restructuration de la ville de Saint Valéry en Caux allant des bâtiments publics laïcs aux bâtiments religieux. Un telle commande aurait pu produire bien autre chose de la part d'un grand architecte moderniste qui a travaillé notamment avec Jean Prouvé.
Je crois que je dois remercier Patricia et Philippe à moins que ce ne soit Bérénice et Daniel !!!