lundi 30 juin 2008

Termini pas tout à fait





Des images de l'intérieur de la gare.

Roma Termini






Donc, je commence dans le désordre pour vous rendre compte de ce voyage en Italie avec nos étudiants.
Je commence par Rome et par la gare Termini. Nous avons effectué le voyage en car mais comment ne pas aller voir cette gare dont je suis certain d'avoir des images dans mes classeurs. C'est pourtant avec peine que je retrouve une seule carte postale rangée dans la collection Persitz-Lothier. Mais où sont passées les autres ?
Contentons-nous de cela pour le moment. D'abord il faut savoir que j'ai vu le bâtiment par l'intérieur en arrivant par le métro. Tout semble bordélique, vivant, stressant et surpeuplé comme n'importe quelle gare aujourd'hui. Nous, Claude, Patrick, Fabienne et moi après une pause revigorante devant une photocopieuse à pièces si typique, nous réussissons à rejoindre le grand hall. C'est le choc.
Les courbes aériennes puissantes se succèdent sur une longueur qui semble infinie. La hauteur est aussi très impressionnante. Ce hall est vraiment immense et léger. Cela rappelle un empennage d'aile d'avion. Le soir la lumière y pénètre aisément. Vite sortons.
A nouveau c'est la vie romaine qui nous assaille. Des voitures, des voitures, des voitures. Il faut prendre un peu de recul et j'ai alors la sensation de trouver le point de vue des cartes postales en la présence d'un immeuble juste au coin de la place. C'est sûrement de là, d'une de ces fenêtres, que les photographies sont prises. Mais il faut tourner, aller voir et comprendre le bâtiment. il y a donc : un auvent en béton courbé (l'aile d'avion) puis une immense barre striée de fines ouvertures et assez maigre, puis un espace fermé de vitres, puis à nouveau un grand bâtiment en arcade. C'est très beau. A l'intérieur, il y a une immense librairie toute de verre. Nous avons dîné d'une salade à la cafétéria sur un entre-sol qui nous a permis, tout à loisir, d'admirer les courbes du béton recouvert de petits carreaux de céramique. C'était bien.
La carte postale est une édition Enrico Verdesi. Sans date. Les photographies sont de votre serviteur.

dimanche 29 juin 2008

Le retour

Me voici juste arrivé d'Italie. Nuit dans le bus, R.E.R, train, voiture et je retrouve la maison Phénix familiale. D'un point de vue architectural, nous avons vu des œuvres de Nervi, Fuksas, Rossi, Ponti, Mollino, Rogers (père), Piano, Meier...
La chasse aux cartes postales fut décevante sur place, il faudra puiser dans mes réserves pour vous faire revivre ce voyage. Et j'ajouterai quelques photographies prises sur place. Mais pour le moment, rien. J'ai une nuit de retard. Soyez encore patients.

dimanche 15 juin 2008

que Serra Serra




J'ai fait la promenade. Elle fut magnifique.
Richard Serra connaît parfaitement les yeux, les pieds et le poids. il reconnaît les lieux et y pose (si c'était si simple) des morceaux de matière arrachés à l'industrie lourde, la même qui a produit la dentelle structurelle du Grand Palais. Ils sont des écrans aux ombres, des chutes permanentes et des espaces entre lesquels nous nous déplaçons en totale surprise.
J'ai glissé mes doigts sous ces plaques, preuve de leur légèreté.
c'est de la grande architecture.
Les photographies sont de Claude Lothier. Merci Claude.

Greetings from Las Vegas



Merci de lire l'article précédent. Merci à mon nouveau Lumix DMC-FX 35. Un petit bijou. Tu vois Alan je reste fidèle à Panasonic. Mais j'ai bien suivi tes conseils tout de même.

Learning from Las Vegas





Mon amie Kate vient de m'offrir l'enseignement de Las Vegas par Venturi, Scott Brow et Izenour chez Mardaga éditeur. Je suis troublé. L'analyse qui est faite de cette ville est passionnante et parfaitement claire. J'aime particulièrement la manière dont les auteurs réussissent à nous démontrer que finalement ce type d'urbanisation et de construction (l'enseigne est le bâti) peuvent devenir un monde digne, une source d'inspiration et l'invention d'un nouveau type de lieu. Par exemple, comment une ligne de lampadaires inutiles parce que la ville est une flambée lumineuse, structure et construit le lieu. Mais évidemment, ce livre se pose aussi comme un plaidoyer contre (même si les auteurs s'en défendent) une architecture-monument qui ne se satisfait que d'elle-même comme un autre type d'enseigne, celle de l'époque, un brutalisme d'école.
Pour bien comprendre, mieux que je ne peux le faire, il suffit de lire l'analyse qui est produite entre Crawford Manor de Paul Rudolph et la Guild House de Venturi et Rauch les auteurs du livre. Maintenant je suis un peu perdu... Naturellement (si la nature y est pour quelque chose) mon inclinaison irait vers le premier. Mais si l'on suit les auteurs très perspicaces on peut trouver que finalement leur position contre l'image accusée d'un héritage moderne est juste. Mais également je sais que mon inclinaison est solide et que aimer une forme n'est pas en nier une autre. C'est aussi comme cela que j'ai appris à regarder l'architecture. J'ai d'abord aimé une image avant d'aimer un programme même si la connaissance de celui-ci conduit à en aimer une forme d'image... C'est insoluble donc. Il s'agit de travailler avec la projection mentale, avec ce que l'on ajoute, bref d'admettre que l'on fabrique en tant que spectateur autant le bâtiment que le bâtiment lui-même. Tiens cela me rappelle quelque chose... On pose toujours derrière notre regard une certaine forme iconique de bâtiment modèle. Pour moi cela sera toujours et c'est aussi une forme d'étalonnage cultivé, les œuvres de Le Corbusier et Royan. Puis-je, dois-je, m'en séparer pour retrouver une certaine candeur joyeuse ? Le pli est pris, mais des plis il peut y en avoir beaucoup et vous me verrez peut-être d'ici peu aimer le "long Island Ducking". (en fait je l'aime déjà...)
N'oubliez pas de lire ce livre si ce n'est déjà fait. Mais cela me redonne l'envie furieuse de lire à présent l'ouvrage la ville franchisée de David Mangin et de voir comment celui-ci travaille cet héritage.
Je vous montre deux cartes postales de Las Vegas arrivées dans ma collection suite à l'achat d'un lot. Finalement, elles trouvent leur place ici. Nous avons The Frontier Hotel sur Las Vegas strip qui est "Know as the Friendly Hotel the frontier hotel offers great star entertainment and services. La photographie est de Don Ceppi, éditée en Plastichrome elle fut expédiée en 1980. L'autre nous montre le MGM Hotel. This 120 millions dollars structure is one of the most elaborate entertainment centers on the fabulous Las Vegas strip. Elle fut expédiée en 1985.

dimanche 8 juin 2008

Monsieur Gomis Architecte





Des fois, petit à petit des cartes se retrouvent. Ainsi en plusieurs fois, je me retrouve avec une petite série (trois) de cartes postales concernant le Village vacances Familles de Guidel dans le Morbihan.
En plus, cette architecture est décrite dans notre guide favori :
Ici aussi un V.V.F a permis de par son programme, à un architecte de créer des volumes d'habitations de qualité; André Gomis a réussi à exprimer très valablement des habitations économiques. le dénominateur commun de ce village est le toit pentu en ardoise descendant jusqu'au sol. le choix d'un matériau traditionnel n'a cependant pas pas entraîné le pastiche. Le Guidel est d'une architecture calme et néanmoins affirmée, en accord avec la Bretagne. Les volumes permettent une vie plus fréquente à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les ouvertures sont en retrait du toit, elles permettent ainsi un balcon au premier étage.
architecte en chef André Gomis
architecte des opérations D.Cler
maître d'ouvrage S.C.I.C
1963
merci au guide.
nous avons trois cartes éditées par Jos pour Iris.

le Havre très jeune




Deux vues du Havre du temps de son renouveau. je ne vais pas m'étendre sur le sujet mais juste vous montrer deux cartes postales des années cinquante.
La première nous montre l'éternelle avenue Foch vue de l'Hôtel de Ville. c'est une édition Bellevue du Havre. Envoyée le 14 octobre 1956. On aperçoit au loin quelques grues et la traction avant Citroën est en pleine vitesse sur une route bien vide. seule, une jeune femme arpente la rue. la perspective est longue et sérieuse.
L'autre n'a finalement l'intérêt que de nous montrer, si on est attentif l'église Saint-joseph en construction sur l'horizon. Alors qu'elle n'est pas achevée c'est déjà le point culminant de la ville. là aussi, les grues ponctuent le paysage. La carte est une édition Cap en photo véritable qui fut expédiée le 18 juillet 1959. les vues du Havre ne manquent pas. Alors soyez indulgents.

la neige bleue


Bon.
Les nom des architectes figurent au dos : J.M. Legrand et J. Rabinel architectes en chef s'il vous plaît (sic!)
On est aux Orres au Pont Skieur.
Sans enthousiasme mais c'est vrai que je n'ai jamais vu la montagne l'hiver, jamais chaussé de ski ni de raquette, jamais enfilé de doudoune et de moon-boots.
Jamais fait de tire-fesses, juste un peu peur à l'escalade avec Alan. Alors je ne sais pas comment la neige bleue éclaire l'architecture de montagne. Désolé.
Une édition la Cigogne expédiée le 30 décembre 1980.

Capitaine Conan à Lorient



Alors que nous devisions gentiment - avec cette dame qui me laissait fouiller dans ses cartes postales sur la foire à tout des Damps - sur l'objet de mes recherches, le temps et les collectionneurs, se glissa dans ma main et sous mes yeux avides d'une carte postale à 10 centimes d'euros de plus, cette magnifique vue d'avion de Lorient. Réalisée par Gaby pour Artaud éditeur et photographiée par Michel Le Collen pilote-photographe basé à l'aéroport de Bordeaux-Merignac (tout est écrit je vous le dis), cette carte postale nous montre le très bel immeuble évidemment copié des cités radieuses de Le Corbusier. Mais ce n'est pas grave la copie quand c'est fait ainsi avec qualité. Je préfère et de très loin l'inspiration au saccage (voir message précédent). Monsieur Conan l'architecte a pris le meilleur de son temps pour les gens de son temps. Merci à lui. Il faudra monter sur le toit et visiter le petit bâtiment posé dessus. La carte fut expédiée le 9 août 1962, elle est en Romacolor.
Pour en savoir plus :
http://www.culture.gouv.fr/bretagne/documentation/labelXX/56.html
Cela fait du bien la belle architecture, la belle édition, le partage simple avec des dames un peu âgées sous le ciel bas de ma Normandie. Ne suis-je pas un peu trop lyrique ? Serait-ce Angelo Branduardi qui me met dans cet état ? Ahhh Angelo...

notre époque dégueulasse




Disons que si, comme moi vous aimez une certaine forme de franchise architecturale, une certaine brutalité sans égard, une forme pleine et sans détour, bref si vous aimez l'architecture sans camouflage, la vraie, la dure celle qui cogne un peu sous le soleil, celle qui vous dit ce qu'elle est tout de suite et sans détour et que parfois ça peut faire un peu mal, vous devriez être dans le même état que moi tout-à-l'heure, lorsque dans la boîte à chaussures, le lieu imagé des pieds rangés, j'ai déniché cette carte postale.
J'ai encore des frissons.
Il s'agit de l'hôtel Valbievre sur la RN 446 à Jouy-Saclay. On y fait des séminaires, banquets et réceptions.
"Un hôtel formidable mais beaucoup de travail. Le stage s'annonce bien. Il suffit de tenir le coup jusqu'à vendredi ! J'espère que tout va bien à Rouen. Si vous le pouvez passez un petit coup de fil à Isabelle pour savoir si tout va bien. Elle n'avait pas le moral quand je suis parti. Je vous embrasse bien fort tous les deux. A samedi ou dimanche. Claude (sic)"
Mais voilà notre époque n'aime pas la franchise et préfère les faux-semblants, le camouflage, le genre. Bref la laideur. Voyez ce qu'est devenu ce bâtiment revu et corrigé par on ne sait qui. Faux toit en pente, fausse corniche, fausse façade. Il doit s'agir d'une fausse intégration également !
Pourquoi ne pas aimer les formes simples, les matériaux pour ce qu'ils sont ? Combien de mètres carrés gagnés pour un tel saccage ? Y-a-t-il des poutres imitation chêne en polystyrène à l'intérieur ?
Mais qui est l'architecte ?
Heureusement les cartes postales sont là pour nous restituer la vérité constructive. Celle-ci est une édition Yvon imprimée chez Draeger toujours aussi beau. Elle est datée par Claude du quatre avril 1978.
Sur la platine disque passe Sinfonia de Luciano Berio dirigeant le New York Philarmonic. Cela saute un peu ce qui ajoute bien des choses en somme. Disque CBS Music of our time sans tricherie. Un chef-d'oeuvre.

les dominos suédois


Pour le prix d'une seule carte postale et grâce au jeu subtil de l'urbanisme suédois des années soixante, je suis en mesure de vous donner 6 noms d'architectes en une seule fois !
cette carte postale de Stockholm nous montre le quartier de Hötorgs de nuit avec bien alignés les immeubles éclairant la nuit du nord. Chaque immeuble fut dessiné par un architecte différent, parfois par deux. ils sont très similaires et leur maigreur est trompeuse car derrière se cache souvent un autre volume en retrait. Les architectes sont (sans certitude sur l'ordre d'apparition) :
David Hellden, Anders Tengbom, Sven Markelius, Erik Lallerstedt, Leif Reinus et Sven Backström. La carte est une édition AB grafisk konst et la photographie à temps de pose longue est de Giovanni Trimboli. Pas de date mais les immeubles sont du début des années soixante.

Tom Phillips, l'autre collectionneur






J'ai enfin reçu mon très beau livre : The Postcard Century de Tom Phillips.
Introuvable en France sauf dans la bibliothèque de l'Ecole des Beaux-Arts du Mans qui regorge de merveilles, j'ai pu le trouver sur le réseau internet.
Tom Phillips partit de l'idée de trouver une carte postale affranchie pour chacun des jours du siècle passé... Projet titanesque pour lequel il dut renoncer et se replier sur 2000 cartes postales pour l'an 2000. Cela commence donc en 1900 et s'achève en 1999. Pour chaque année il y a toujours une vue de Piccadilly Circus et une vue de New York; il y a aussi en tête de chapitre une carte que Tom Phillips considère comme représentative de chaque année. C'est ébouriffant. Des images, des images, des images. Le siècle passe ainsi. L'artiste décide aussi, à la différence de Martin Parr, de nous donner la correspondance et toutes les informations sur les éditeurs et photographes des cartes postales. On y retrouve des images également visibles dans les Boring Postcard de Martin Parr, Boring que Tom Phillips juge avec raison so gripping... Il ne s'agit donc pas du même projet et si Martin Parr semble être du côté du livre d'artiste (pas de jugement critique, d'éditorial) Tom Phillips nous fait tout partager. Je soupçonne Martin Parr de se moquer d'une certaine photographie objective et allemande (suivez mon regard) alors que Tom Phillips jubile généreusement de la richesse graphique de ce siècle d'édition bon marché. D'ailleurs on retrouve dans le siècle de cartes postales de Tom Phillips les cartes du Bultin'filey éditée par John Hinde dont Martin Parr fera un livre rejouant ainsi son propre travail au travers d'un photographe de la couleur saturée et du kitsch de bon aloi. Je vous soumets un projet : retrouver l'ensemble des cartes représentées dans ce siècle. Etes-vous assez fous pour cela ?
Je vous montre tout-à-fait par hasard (si je vous assure) l'année 1967 si merveilleuse surtout le mois de novembre vers le 6. On y voit, et c'est un signe l'Opera de Sidney en construction par l'architecte Utzon qui ne le verra jamais terminé. Puis toujours en 1967, page 303 voyez the roman Catholic Cathedral of Liverpool de Franck Gibberd, juste en dessous le pavillon de la Grande-Bretagne pour l'exposition de Montréal en maquette.
Quelle belle année...

Das Neue Düsseldorf 2





Je suis certain que, là maintenant vous comprenez mon goût pour ce livre...

Das Neue Düsseldorf






A partir d'une carte postale, on peut retrouver plaisir à plonger de nouveau dans un livre.
Je mets mes yeux sur cette vue de Düsseldorf au ciel bleu et au milieu du réseau urbain émerge ce bâtiment fin fait de deux plaques de verre et d'acier. Elégance et rigueur. Il s'agit de la Schadowplatz de Düsseldorf. Je sais que dans ma bibliothèque est rangé un livre sur cette ville rasée pendant la seconde guerre mondiale, livre que j'avais acheté car d'une qualité photographique et de mise en page assez rare pour ce genre d'ouvrage. Cela me faisait penser aux Becher et à leur successeurs (Candida Höffer et Thomas Struth). J'aime beaucoup ce livre. Je cherche donc à l'intérieur une indication concernant cette construction. Et je trouve une double page qui semble y être consacrée. Pourtant des petites différences entre la maquette et l'actuel bâtiment se font jour sur la grille parfaite de la façade. S'agit-il donc bien de la même construction, légèrement modifiée après l'obtention du concours ?
Le livre est édité en 1957 et l'immeuble est de 1960. C'est donc possible. Les architectes sont Messieurs Hentrich, Petschnigg and Partners. La carte postale est une Color Foto non datée.
Admirez dans l'ouvrage, la photographie des petites maquettes alignées. Le livre est une édition Droste-Verlag à Düsseldorf écrit par Freidrich Tamms et Ötto Brües.
C'est beau non ? Je vous livre d'autres photographies de l'ouvrage.

tables à dessin




me revoici avec le soutien du Minolta de Claude. Merci Claude.
Pour redémarrer, je vous livre trois photographies d'ambiance de cabinet d'architectes. Trouvées au milieu des cartes postales, je ne suis même pas certain qu'il s'agisse bien d'architectes mais j'aime à le penser. Admirons les blouses blanches évitant les tâches des tires-lignes et autres Rotring, admirons la pipe au bec et les belles tables à dessin mais aussi les fleurs dans des vases sur les bureaux.
Qui sont-ils ?
Si vous vous reconnaissez...
Surtout si vous êtes ce Monsieur sérieux aux lunettes noires et mystérieuses...

lundi 2 juin 2008

corviale

Amis et amies lecteurs et lectrices,
Si quelqu'un connaît un moyen instructif de voir Corviale à Rome, je serais heureux d'avoir l'information. Nous partons le voir lui, Milan, et Turin avec les étudiants. Encore une bouteille à la mer mais vous êtes plein de ressources...

le guide Paris-Nevers

En cherchant à en savoir plus sur Nicolas Mémain qui m'a envoyé les cartes postales de la cité des Rosiers à Marseille je tombe sur cette vidéo qui me touche particulièrement car j'ai fait ce pélerinage également.
Egalement nous avons vu le Deslaugiers, également nous avons vu la piscine Tournesol également nous avons vu le Musée d'Archéologie de Nemours également nous avons vu Saint Bernadette du Banlay et également nous avons ri, aimé et apprécié les autoroutes, le mobilier urbain et le plaisir partagé d'une route lisse et payante.
http://www.banlieuedeparis.org/projets/2007/broadway/Le%20Syndrome%20de%20Broadway.mp4
A voir donc...

Les rosiers, l'autre utopie construite de Marseille





Magnifique surprise encore ce matin.
Dans une enveloppe discrète sur laquelle est inscrite un petit message, je trouve quatre cartes postales représentant un quartier de Marseille : les Rosiers.
Je ne connais pas ce quartier de Marseille où je ne suis allé qu'une seule fois pour y découvrir vous devinez quoi : la Cité Radieuse. J'y ai aussi aperçu une piscine Tournesol, l'incroyable centre commercial posé sur un chantier archéologique, l'immeuble Brasilia et le plaisir d'être nu au soleil au bord de mer avec mon ami. Mais je ne me souviens pas de ce quartier et je le regrette déjà ; il ne figure pas dans mon guide favori et c'est la première fois qu'on peut ainsi le prendre en défaut.
Je me permets de vous livrer le texte qui figure au dos de ces cartes postales :
"groupe de 753 logements avec commerces, construit entre 1954 et 1959 par l'architecte Jean Rozan, et financé par le 1% patronal pour loger les employés d'entreprises industrielles locales. Elle feront faillite 20 ans plus tard.
Ensemble labellisé patrimoine architectural remarquable du vingtième siècle, c'est aussi aujourd'hui le cadre de vie d'une population parmi les plus modestes de France. Dans ce gros morceau d'utopie urbaine et sociale sans manifeste, le spectacle de la vie collective se déploie suivant les trois dimensions; les enfants appellent les 5ème et 8ème étage des grands blocs "1ère et 2ème plate-formes" ; ce sont des rez-de-chaussée suspendus, ouverts et généreusement proportionnés. Cette organisation ne peut qu'être inspirée des recherches des constructivistes soviétiques. L'aspect de l'ensemble évoque les chateaux-forts dans le Sahara repris par un ancien éléve des beaux-Arts.
Les travaux de 2008 effaceront 50 années de patine des enduits et le mystère des volées d'escaliers manquantes. L'entrée n'y est pas fermée par une grille, le rôle des gardiens n'y est pas de refouler les visiteurs."
Voilà qui est fort intéressant. mais qui est ce Jean Rozan ?
Mais qui est cet ancien élève des Beaux-Arts ?
Pourquoi ne connait-on pas mieux cet ensemble ?
Vivement les travaux donc et vive le T.G.V qui me permettra peut-être de quitter la Normandie pour aller y voir.
Les cartes appartiennent à une série de quatre éditées à l'occasion des journées Architecture et Environnement des Rosiers les 23 et 24 novembre 2007, pour fêter le cinquantenaire de la résidence. La conception est de Philippe Piron et Nicolas Memain que je dois chaleureusement remercier pour cet envoi et cette totale et riche découverte.
Merci Monsieur Memain. Merci.
Les cartes vont rejoindre ma collection.