dimanche 21 octobre 2007

L'église de Grenoble de Monsieur Blanc






Me voici troublé.
Je trouve une carte postale représentant l’église St-Jean de Grenoble éditée par la Cigogne. Elle est datée de 1986 et je sais en la voyant qu’elle retrouvera d’autres cartes postales dans mes classeurs qui représentent déjà cet édifice. Mais en faisant les recherches je n’en crois pas mes yeux et découvre des changements fondamentaux dans la toiture du bâtiment. J’en suis à me demander s'il s’agit bien de la même église. Mais comment serait-il possible qu’une ville comme Grenoble, aussi riche soit-elle en architecture contemporaine, puisse posséder deux églises St-Jean aussi semblables ?
Il s’agit donc évidemment de la même église qui fut transformée mais pourquoi ?
Qu’est devenu ce magnifique toit ? Un incendie, un problème technique ? Un regret d’architecte ?
L’architecte est nommé sur les deux autres cartes postales. L’une est éditée par André et le nom Maurice Blanc est bien inscrit sur le verso. Il en va de même pour la carte éditée par Cim en cimcolor qui date la construction de 1972. Qui me donnera la réponse à cette transformation peu heureuse qui alourdit la bâtisse dont d’ailleurs la spécificité tenait à son plan en cercle et surtout à sa superbe structure de toit ?
Je me jette dans le guide d’architecture contemporaine de Messieurs Amouroux, Crettol, et Monnet et je trouve la description suivante :
page 89
boulevard Joseph Vallier
Architecte Maurice Blanc
ingénieurs René Sarger
J.P batelier
Bet cetac (?)
1965
caractéristiques : Église circulaire : diamètre 40m ; nef surélevée par 18 portiques préfabriqués en béton armé. Toiture auto-portante, à charpente en bois, en hyperboloïde. toiture coiffée par un chapiteau dentelé en bronze, mis en place par un hélicoptère. Éclairage zénithal, aucun vitrail.
C'est la première église en date construite selon cette forme qui correspond à une nouvelle organisation de l’espace religieux. Les fidèles sont groupés en amphithéâtre autour de l’autel. Faut-il voir dans cette adoption de l’assemblée en cercle la récupération par l’église, à son profit, des découvertes faites dans le domaine de l’animation ?
C’est un peu sévère. René Sarger est aussi, je crois, l’un des ingénieurs de l’église Notre-Dame de Royan et un spécialiste des hyperboloïdes.

4 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour !
Je suis actuellement en 3ème année d'histoire de l'art, et j'ai choisi cette église comme sujet d'exposé en patrimoine contemporain. Pourriez-vous, s'il vous plaît, me fournir la référence du livre que vous mentionnez dans l'article ? je n'arrive pas à le trouver :(
Merci à vous !

Marion Costa
marion-costa@neuf.fr

Unknown a dit…

Bonjour !
Je suis actuellement en 3ème année d'histoire de l'art, et j'ai choisi cette église comme sujet d'exposé en patrimoine contemporain. Pourriez-vous, s'il vous plaît, me fournir la référence du livre que vous mentionnez dans l'article ? je n'arrive pas à le trouver :(
Merci à vous !

Marion Costa
marion-costa@neuf.fr

Unknown a dit…

Le site Riches heures du patrimoine grenoblois indique la raison et la date de cette tranformation: "En 1962, le projet de l'architecte Maurice Blanc est retenu , la construction débute en 1963 et s'achève en 1965. La constatation d'infiltrations d'eaux de pluie, dues aux déformations de la charpente, conduira à une nouvelle construction de celle-ci en 1979".

Nicolas a dit…

Moi aussi intrigué par cette église, j'ai fait quelque recherches compilées ici : http://www.pss-archi.eu/immeubles/edit-FR-38185-21152.html

Au plaisir de vous lire, cordialement